Chaque année, mon fiancé organise un marathon de 24h de films à la maison. 24 h durant lesquelles nous ne dormons pas et nous enchaînons moult pépites du cinéma. Cette année, nous avons fait ça entre Noël et le Nouvel An. Autant vous dire notre niveau de décalquitude à l’heure de repartir vers le chemin du travail. Bref, cette année fut un très bon cru, nous avons visionné des films magnifiques (Kubo and the two strings, dont je parlerais certainement plus tard sur ce blog), classiques (La 36eme chambre de Shaolin, Double indemnité…), bien bien débiles (The greasy strangler. Si vous aimez les bites de vieux vous allez être servis) et bien d’autres.

Un de mes (nombreux) coups de cœur de ce marathon 2016 a été Hunt for the wilderpeople. Et si vous n’en avez pas entendu parler, croyez moi ça vaut le détour.

Parlons un peu du réalisateur : Taika Waititi est un réalisateur/acteur néo-zélandais, principalement connu pour avoir réalisé et joué dans la série Flight of the concorde (mais siii, souvenez vous de Fou du Fafa). 

24114168844_e1b33cdae1_bIl va aussi être bientôt connu pour réaliser le prochain Thor, soit quelque chose de complètement éloigné de son univers, soit quelque chose qui promet d’être à la fois super cool et super intéressant.

maxresdefaultJ’avais déjà adoré son précédent film What we do in the shadows (Vampires en toute intimité en français)  qui nous montre ce que pourrait donner une coloc de vampires néo-zélandais complètement tarés, avec les problème que peuvent impliquer la non utilisation de miroir et la disparition de jeunes filles à bouffer dans les années 2010.

Hunt for the wilderpeople est un film beaucoup plus abouti, et moins potache, même si l’humour un peu décalé y est toujours présent (pour vous donner une idée, je décrirais ça comme un mélange d’humour anglais et de nanars).

hunt-for-the-wilderpeople-stillCe film raconte l’histoire de Ricky, un jeune garçon à problèmes qui passe de foyer en familles d’accueil sans que personne ne puisse le supporter plus de trois jours. Il se retrouve à vivre dans le bush australien au sein d’une famille d’accueil composé de Bella et de son mari Hec, un bushman complètement associable qui ne veut qu’une chose : qu’on lui foute la paix.

Suite à de nombreuses péripéties, le Ricky et Hec se retrouvent à devoir vivre dans une nature complètement hostile pendant que le foyer de l’enfance met en place une opération commando pour tenter de retrouver les deux compères.
Les personnages de ce film sont totalement atthunt_wilderpeople_704achants. Les rôles principaux un peu clichés (mais pas tant que ça) de Hec, en vieil asocial coupé du monde mais qui finalement d’attache au gamin (joué par Sam Neil, si si), et de Ricky (et son chien Tupac) en jeune garçon rebelle mais finalement simplement incompris, sont contrebalancés par des seconds rôles extraordinaires. Mention spécial à la madame chargée de placer les gamins en maison d’accueil qui se croit à la tête d’un commando d’élite, au vieux fou perché dans ses montagnes, persuadés que le gouvernement peut lire dans les pensées, et surtout au prêtre lors de la scène d’enterrement à mourir de rire.98399dabb705fbe3ff3c16bcb58f7865

Ce film c’est l’équilibre parfait entre humour potache et scénario intelligent. Ca n’est pas juste une suite de blagues. On y trouve des personnages bien écrits, des réflexions intelligent, et l’humour y est vraiment très bon. C’est un peu un inclassable, entre film d’aventure et parcours initiatique.

Il est apparemment adapté d’un livre nommé Wild pork and watercress, par barry Crump. Si vous l’avez lu/vu je serais ravie de connaître vos avis sur ces oeuvres.

La bande annonce donne une bonne idée de l’univers du film. Enjoy et à bientôt !